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Trois histoires de montagnes. Textes et photos de Manu (Printemps/été 2018)

DE ALEXANDRE

Le 27 JUILLET 2018

DANS ACTUALITÉS

Invitation à un petit voyage au pays de la Meije. Reine Meije au cœur du massif de l’Oisans.
Tour de la Meije à ski – Face nord des arêtes et Face sud directe, voilà le programme de ce début d’année 2018.

19 avril 2018. Accompagné par Philippe et François-Xavier (FX) nous quittons Villard d’Arêne pour 2 jours de ski inoubliables autour de la Meije. 4h du matin, nous remontons le vallon de Valfourche dans un calme absolu. Peu à peu, nous nous imprégnions des lieux et oublions nos préoccupations quotidiennes. Nous laissons les sources de la Romanche sur notre gauche pour prendre la direction du col du Pavé. Au col, nous basculons sur le vallon des Etançons pour une belle glissade jusqu’au refuge du Châtelleret.

20 avril 2018. Nous sommes les premiers à quitter le refuge, nous espérons atteindre la brèche de la Meije au lever du jour pour basculer au pied de la face nord de la Reine Meije. Le lieu est d’un calme absolu, c’est magique. Après un cheminement au pied de cette immense face, nous remontons le passage du Serret du Savon pour prendre pied sur le glacier du Tabuchet. Afin de rejoindre le refuge de l’Aigle. Puis ce sera une belle descente au milieu des séracs du glacier de l’Homme.

15 juin 2018. Montée au refuge de l’aigle avec pour objectif le couloir Gravelotte. Je suis accompagné pour cette ascension par Julien mon compagnon de cordée d’alpinisme. L’accueil au refuge de l’Aigle est comme d’habitude un réel plaisir et par chance nous ne sommes pas nombreux.

16 juin 2018. Après un délicieux petit-déjeuner préparé par Louis, c’est le départ pour retrouver le pied de la face nord de la Meije. Cette fois, il nous faut descendre de passage du Serret du Savon. Il est 3 heures de matin quand nous commençons à chercher par une belle nuit noire le départ du couloir et le bon passage pour franchir la rimaye. L’escalade peut commencer, mais après 2 longueurs, nous nous apercevons que nous ne sommes pas dans la bonne ligne. Pas question de redescendre, nous continuons notre ascension qui sera un mixte entre la face nord directe et le couloir des Corridors. Nous sommes absolument seul dans la face, c’est magnifique. L’engagement est total, la Meije nous ouvre les portes de son sommet. Sortie de la face entre la première et la deuxième dent, il nous faut maintenant traversée les arêtes pour rejoindre le doigt de Dieu

13 juillet 2018. Et c’est reparti pour grimper au sommet de la Meije (3983m), cette fois par la face sud directe (voie Allain-Leininger). Toujours accompagné par Julien, nous quittons la Grave pour traverser jusqu’au refuge du Promontoire par la Brèche de la Meije. Bel itinéraire glaciaire et d’escalade facile. Après le repas nous faisons un point météo (arrivée du mauvais en fin de journée) avec Fredi le gardien. Nous prenons également le temps d’affiner notre connaissance du topo afin d’éviter les plantages d’itinéraires. Nous serons seul demain dans cette immense face (1000m de haut).

Traversée de la brèche pour rejoindre le Promontoire et le vallon des Étançons.

Le grand pic (3983m). Et la voie : tout droit sous le grand pic (au centre)

14 juillet 2018. 5h, nous sommes au pied de la face après une approche d’une bonne heure depuis le refuge. C’est parti pour 8 heures d’escalade, les chaussons sont dans le sac et y resteront jusqu’au sommet, nous ferons toute l’ascension avec les grosses, à l’ancienne. Nous ne commettons pas d’erreur de navigation et l’escalade se déroule bien. Quelques pitons de temps en temps, auxquels il faut faire attention car ils ne se trouvent pas forcement sur le bon itinéraire. Les 3 dernières longueurs se feront dans le brouillard et sous la neige. La traversée des arêtes s’annonce délicate. Après une erreur d’itinéraire, un rappel coincé, un bon coup de tonnerre et une bonne dose de fatigue nous arrivons au refuge de l’Aigle à 21h30. Super accueil. Un petit coup de fil pour rassurer tout le monde dans la vallée. Nous savourons l’instant devant un bon repas avant une bonne nuit de repos. La descente dans la vallée ce sera pour demain.

« C’est sans doute la plus belle course de l’Oisans et cela est vrai non seulement pour celui qui y va pour la première fois et la découvre, mais aussi pour celui qui la fait pour la cinquième ou la dixième fois… Arriver au Grand Pic est toujours une joie, un « moment », et de là, voir les arêtes est toujours un émerveillement. »

Gaston Rébuffat

Un grand merci à Emmanuel (Manu) pour ce super retour.
emmanuel.jondeau@ec-lyon.fr

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